Quelques idées reçues sur la rénovation énergétique
La rénovation énergétique des bâtiments est un sujet qui suscite de nombreuses discussions. Cependant, plusieurs idées reçues persistent, ce qui peut freiner certaines initiatives. Voici quelques-unes de ces idées par forcément justes :
Grands logements, grandes passoires thermiques ?
On compte en France 1 logement sur 5 considéré comme passoire thermique. Un tiers des surfaces de moins de 30 m2 sont mal classées pour seulement 1 grande surface sur 8.
Logements anciens, performance énergétique en berne ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la performance énergétique des anciennes constructions n’est pas toujours moindre que celle des plus récentes, particulièrement les bâtiments construits dans les années 60-70. Elles possèdent en général une bonne inertie thermique et une conception adaptée à leur environnement qui les classent dans la moyenne nationale des étiquettes énergétiques.
Rénovation énergétique, procéder étape par étape ?
Si les rénovations globales pour amélioration la performance énergétique d’un bâtiment restent minoritaires (moins de 10 % de l’ensemble des projets), elles restent pourtant préférables aux rénovations au coup par coup. Procéder par étapes peut engendrer des soucis qui n’auraient pas été anticipés, telle la naissance de ponts thermiques entre l’isolation d’un toit puis celle des murs. Mais surtout, une rénovation globale diminue le coût général des travaux et permet de profiter d’aides plus substantielles.
Changement de chaudière, le premier pas vers la rénovation énergétique ?
Le changement de chaudière n’est pas forcément la priorité. Un nouvel équipement peut s’avérer surdimensionné et, de ce fait, être moins efficace, engendrer une détérioration rapide du matériel et accroître paradoxalement la consommation d’énergie. Il est préférable de d’abord mieux isoler le logement.
Changer les fenêtres, l’efficacité assurée ?
De même, changer les fenêtres n’est pas la solution la plus efficace. Elles occasionnent beaucoup moins de perte d’énergie qu’un toit ou des murs. Les pertes de chaleur seront souvent dues à leur mauvais calfeutrement plutôt qu’à un défaut des matériaux qui les composent.