Faisons le point sur le marché immobilier
Nous disposerons des chiffres définitifs en début d’année 2026, mais d’ores et déjà, il semblerait que 2025 marque une reprise relative du marché immobilier. Certains experts prévoient un nombre de transactions supérieur à 900 000, soit en progression de plus de 8 % par rapport à 2024.
Un chiffre cependant encore inférieur à celui d’avant la crise. Qui plus est, après un printemps très encourageant, les mois d’été se sont montrés quelque peu décevants. Mais fait également positif, les primo-accédants sont de retour sur le marché. Selon la Banque de France, ils représentent 52 % des emprunteurs. Les ménages les plus modestes envisagent aussi à nouveau d’acheter, près du tiers des crédits leur étant accordé.
Prix de location en augmentation légère

Côté prix, la reprise, certes aussi modeste, est au rendez-vous. Sur l’ensemble du territoire, la hausse devrait s’établir à près de 1 % avec des grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux qui enregistrent des hausses supérieures à 2 %.
Le marché locatif reste quant à lui sous tension, l’offre ne répondant toujours pas à la demande. La hausse des loyers s’est cependant atténuée à environ +1,5 %, soit trois fois moins que l’an dernier. Dans certaines grandes villes, la hausse des loyers a même été divisée par cinq.
Optimisme raisonnable
Plusieurs paramètres peuvent expliquer ces résultats encourageants qui restent à confirmer. Dans un contexte de guerre commercial à l’échelle mondiale, générateur de tensions inflationnistes persistantes, notamment aux Etats-Unis, les taux d’intérêts ont moins baissé que prévu. Le plafond symbolique des 3 % pour un crédit sur 20 ans n’a pas été abaissé. L’instabilité gouvernementale, génératrice de manque de perspectives sur la politique du logement, et les débats sur le poids de la dette, ont contribué à un climat encore incertain.
Pour autant, plusieurs paramètres laissent augurer une année 2026 positive. Le pouvoir d’achat immobilier reste stable. Les banques assouplissent leurs critères d’octroi de crédit. La hausse des prix au mètre carré encouragera les ventes. Les acheteurs ne persisteront pas attendre une baisse des taux qui ne viendra sans doute pas. Rendez-vous l’année prochaine pour constater si ces prévisions se sont révélées justes.