Vers la fin de la crise de l’immobilier
Les récentes évolutions du marché de l’immobilier laissent entrevoir une lueur d’espoir pour une sortie de crise imminente. Plusieurs facteurs contribuent à cette perspective rassurante.
Des crédits plus hauts, des taux plus bas
Les Jeux Olympiques n’ont pas été les seuls pourvoyeurs de sourires durant l’été. Les chiffres concernant le volume des crédits à l’habitat, dévoilés par la Banque de France au début de l’automne, étaient eux aussi porteurs d’optimisme. A 11,3 milliards d’euros en juillet, ils atteignaient leur plus haut niveau depuis mai 2023, très au-dessus du plancher des 6,9 milliards d’euros de mars 2024. La décision prise par la Banque Centrale Européenne (BCE) d’abaisser ses taux directeurs n’est pas étrangère à ce résultat. Le 17 octobre dernier, ils s’établissaient à seulement 3,25 %, en retrait de 0,25 point.
Après des mois, voire des années de hausse dans un environ inflationniste tendu, le crédit devenait moins cher avec une inflation désormais inférieure à 2 %. Il en résulte une attitude plus constructive des banques qui avaient jusqu’alors fermé le robinet du crédit.
Une timide remontée des prix au mètre carré
Autre bonne nouvelle, les prix au mètre carré semblent repartir à la hausse, même si cette situation n’est pas générale à l’ensemble du territoire. C’est le cas dans plusieurs grandes villes, dont Paris, qui voient le marché de l’ancien reprendre timidement des couleurs. Là encore, le recul de l’inflation n’y est pas pour rien. Conjugué à une augmentation des salaires dans de nombreux secteurs, il induit une augmentation, certes modeste, du pouvoir d’achat immobilier.
Des logements à la vente de plus en plus visités
Si pour l’année 2024 le volume global des transactions devrait à nouveau être faible, proche de 800 000, là encore un regain d’activité constaté sur le terrain laisse espérer en des jours meilleurs.
Chez de nombreux professionnels, l’été fut ensoleillé avec un nombre de visites croissant, plus de compromis signés et des offres qui se concrétisent plus souvent en transactions effectives.
À noter le succès inattendu des passoires thermiques dont les ventes s’effectuent presque deux fois plus vite que les biens mieux classés. Elles offrent une décote qui séduise des primo-accédants qui s’engageront plus tard dans la rénovation énergétique. Des primo-accédants particulièrement choyés par les banques puisqu’ils représentent près de la moitié des emprunteurs.
En conclusion, ces différents éléments combinés permettent d’envisager une sortie de crise pour le secteur immobilier. La confiance semble revenir, offrant des perspectives prometteuses pour l’avenir du marché.