Architecte des Bâtiments de France – Le respect de tous les patrimoines

Avis simple ou conforme

Dans tout espace protégé, soit ainsi la totalité ou presque de Paris, ce type de travaux est soumis à une autorisation d’urbanisme qui reçoit l’avis d’un ABF. Pour un bien classé ou inscrit au titre des monuments historique, un avis simple est requis, dépourvu de valeur obligatoire. Sur un site patrimonial remarquable, l’avis doit être conforme, c’est-à-dire obligatoirement suivi par le maire ou le préfet du lieu concerné. Aux abords d’un monument historique, l’avis est simple au-delà du champ de visibilité de l’immeuble et sinon conforme.

Globalement positifs

Si les exigences des ABF se nichent souvent dans le moindre détail, comme le respect d’une couleur particulière d’enduit pour s’harmoniser avec celle des bâtiments alentour, elles ne traduisent pas majoritairement par des refus de travaux. Un rapport du Sénat du 25 septembre 2024 indique que dans le cadre d’un avis conforme, 36 % des demandes sont autorisées, 50 % sont soumises au respect de prescription des ABF et seulement 14 % sont rejetées.

Pour éviter de se retrouver face à un refus, il est vivement conseillé de se rapprocher du conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de son département qui apporte un service gratuit. Autre solution, solliciter l’architecte conseil d’une commune lorsque celle-ci en dispose. L’intervention d’un architecte pour mener à bien son projet, et qui sera éventuellement l’interlocuteur de l’ABF, est aussi recommandée.

Le dialogue est en effet l’une des clés pour éviter le blocage ou le retoquage d’un projet. Avec la nécessité d’effectuer des travaux de rénovation énergétique, les ABF sont devenus plus ouverts pour trouver des solutions moins rigides et accessibles financièrement.