
Des locataires plus longtemps dans leur logement
Ces dernières années la faiblesse de l’offre a particulièrement pénalisé le marché de l’immobilier. À la fois cause et effet, la propension des locataires à rester toujours plus longtemps dans le logement qu’ils occupent y est pour beaucoup.
Surface réduite, durée plus grande
Une étude de l’Observatoire Clameur montre que la durée de location n’a cessé de s’accroître ces dernières années, particulièrement depuis la crise sanitaire. Au dernier trimestre 2024, seulement 42 % des biens, tous types de logements confondus, étaient mis ou remis en location, contre 51 % en 2014, soit une évolution significative de près de 10 points. Alors que traditionnellement la plus grande mobilité des locataires est enregistrée classiquement pour les studios, c’est dans ce secteur que le recul a été le plus marqué (près de -10 points en 10 ans).
Toutes les villes ne connaissent pas un ralentissement similaire. Si le taux de rotation d’occupation des biens atteint 32 % à Paris, il s’élève à un peu moins de 40 % à Lyon, Marseille, Bordeaux ou encore Toulouse.
La bonne affaire se fait attendre
Les difficultés à devenir propriétaire, dans un contexte inflationniste et de hausse des taux, expliquent pour partie cette volonté à rester plus longtemps dans un logement, le temps d’en trouver un autre correspondant vraiment à ses attentes. Par ailleurs, les loyers ont augmenté ces deux dernières années deux fois moins que l’indice de référence des loyers (IRL) : 2,53 % contre 5,37 %. Une raison de plus pour patienter.