Des toitures et des terrasses à protéger

Problèmes de conception, d’intempéries, de vétusté, de défauts d’entretien… les origines des pathologies concernant les toitures classiques à pans et les toitures-terrasses ne manquent pas.

Elles ont deux points communs : l’obligation de la conservation du patrimoine (de l’existant) et la lutte contre les infiltrations, avec au centre de l’entretien des toitures, le syndic.  

Cependant, les incidences sont variables selon la nature de la toiture dont l’inclinaison dépend de la zone climatique, de l’exposition au vent et des intempéries constatées localement ainsi que le vieillissement des matériaux. 

Qu’elle soit naturelle ou synthétique, l’ardoise est un matériau isolant, performant et surtout très résistant.  

Les infiltrations d’eau peuvent avoir diverses origines. Des ardoises ont été cassées suite à de fortes intempéries (fortes précipitations et vents) ou des chutes de matériaux (comme par exemple éléments de maçonnerie de souches de cheminée). Une accumulation de feuilles mortes et autres débris végétaux a pu stagner dans les chéneaux et les gouttières au point de les boucher. La pente du toit peut également être insuffisante car mal conçue. Des crochets fixant les ardoises ont pu lâcher. La neige a pu s’accumuler trop longtemps. Enfin, les ardoises sont peut-être tout simplement usées.  

La présence de moisissures, de taches ou de cloques sur des murs ou plafonds sera un signe de désordres en provenance de la toiture. Préserver une toiture en ardoise, c’est procéder chaque année au printemps à sa vérification.   

Utilisées depuis des millénaires, les tuiles de terre cuite sont des matériaux résistants aux intempéries, isolants, pouvant être posées sur des toits très pentus ou non.  

Les origines des pathologies sont peu ou prou identiques à celles des toitures en ardoise, la mauvaise réalisation de la couverture peut aussi constituer l’origine de désordres. La jonction défectueuse entre la maçonnerie d’une souche de cheminée, d’un mur, la casse de tuiles, la présence de mousses sur les pans ombragés peuvent aussi engendrer des infiltrations.  

Là encore, seul un entretien régulier annuel va permettre de nettoyer les chéneaux et gouttières, démousser les tuiles, repositionner celles déplacées ou cassées, reprendre les maçonneries et joints défectueux, mais aussi la jonction entre fenêtres (comme par exemple velux) et toiture. 

Très prisé des artisans couvreurs, ce matériau facile d’utilisation est apparu à partir du 19ème siècle sur les toitures des immeubles citadins.  

On utilise le zinc en panneaux dont la largeur et la longueur sont conditionnées par les conditions climatiques, la pente du toit et du système d’accrochage utilisé.  

Ses avantages sont multiples avec une durée de vie de plus de 50 ans, une facilité de pose et un faible poids et une résistance à la corrosion très forte. 

Son entretien consiste à vérifier régulièrement le système d’accrochage des couvre-joints, à la jonction de chaque feuille, surtout après de fortes périodes venteuses et à appliquer un écran protecteur pour assurer son bon vieillissement. 

Selon les régions, les bâtiments et les époques, ils sont très variés. 

On peut citer ici les toitures métalliques, en béton, en pierre, en shingle, en verre transparent, en bois, en chaume ou encore en panneaux solaires. 

Là encore, chacun de ces matériaux va supporter un entretien régulier ad’hoc pour traiter ses pathologies diverses. 

Qu’elles soient accessibles, inaccessibles, végétalisées et qu’elles accueillent des éléments techniques, les toitures-terrasses doivent être toutes conçues avec un certain degré de pente afin de limiter la stagnation de l’eau.  

La mise en œuvre du complexe étanche impose une grande maîtrise professionnelle, le revêtement devant notamment être relevé sur les bords de la toiture et sur les éléments techniques émergeant de la toiture (souches de cheminée, de ventilation, édicules chaufferie ou machinerie ascenseurs).  

La couche bitumineuse peut être autoprotégée pouvant ainsi résister aux rayons UV, ou recevoir une protection telle que gravillons, dalles sur plots, dalle ciment.   

Pour les toitures végétalisées, le choix des végétaux est essentiel, tout comme leur poids et leur hauteur. L’étanchéité doit pouvoir résister aux racines de ces végétaux. Attention également aux dispositifs d’arrosage automatique et à l’installation de cabanes ou autres constructions mobiles sur les terrasses accessibles. 

La surveillance annuelle du revêtement d’étanchéité représente un élément essentiel de prévention d’infiltrations. Un contrat d’entretien est obligatoire pour les toitures-terrasses de moins de 10 ans pour bénéficier de la garantie décennale du constructeur. Au-delà des 10 ans, un entretien annuel est vivement recommandé pour le démoussage, le nettoyage des siphons de sol, les reprises de maçonnerie et les réparations éventuelles du complexe étanche.