Compostage- Une bonne intention, complexe à concrétiser

Depuis le 1er janvier 2024, tous les ménages français doivent théoriquement pouvoir valoriser leurs déchets via une solution de compostage mise à leur disposition. Une obligation qui concerne également les copropriétés. Leurs habitants doivent alors disposer d’un bac individuel, profiter d’une installation collective pour l’immeuble ou déposer leurs déchets dans les équipements installés par les collectivités.

Vote en assemblée

Au sein d’une copropriété, le choix et la place d’un composteur se décident en assemblée générale, à la majorité de l’article 25. Son entretien se vote, quant à lui, à la majorité de l’article 24. L’entreprise en charge du ménage en assurera en général l’entretien, mais des bénévoles peuvent être acceptés pour cette mission, à la suite d’un vote. Le composteur peut avoir été mis à disposition de la copropriété gratuitement par la municipalité. Cette dernière est aussi en droit de demander le versement d’une participation pour l’installation.

S’il n’y a pas de place pour installer un bac dans la copropriété, il faut alors compter sur la présence de composteurs individuels ou collectifs en pied d’immeuble, voire dans des zones urbaines spécifique, gérés par les collectivités locales.

Un intérêt plus écologique qu’économique

Le premier intérêt du compostage des biodéchets est de réduire le volume global des ordures ménagères, et donc de réduire le nombre de ramassages. Composter implique aussi une quantité moindre de déchets incinérés, ce qui améliore le bilan carbone. On pourrait en attendre une diminution de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Cette baisse ne sera sans doute pas immédiate dans la mesure où les collectivités doivent consentir dans un premier des investissements pour la mise en place des équipements. En revanche, dans les communes ayant opté pour une redevance dépendant du volume des déchets, la baisse pourrait être plus rapide.

Pour rappel

Les biodéchets sont composés de déchets alimentaires (épluchures, restes de repas, coquilles d’œufs, etc.) et de déchets verts (tonte de pelouse, feuilles mortes, brindilles, etc.).